Il y a plus d’un an, le film « D’amour et d’encre » entame son tournage. Véritable chantier qui mobilise plus de quarante personnes, le projet se veut ambitieux et assume son statut indépendant.
Au commencement, il y a la stratégie
Dès le départ, l’objectif n’est nul autre que de développer un univers à partir de l’histoire d’un auteur maudit qui cherche à tout prix le succès et la notoriété. Pour y parvenir, il faut être redoutable d’imagination et se montrer créatif. Rien ne doit être laissé au hasard.
L’astuce est de penser le concept comme un long-métrage, alors qu’au final, il n’y aura que 25 minutes à narrer. Le scénario va dans ce sens. Il contient les 3 actes nécessaires à la construction d’une histoire. Le temps est même suffisant pour le développement des personnages.
Partir de zéro
L’une des phases les plus délicates réside dans la composition de l’équipe technique. Au mois d’août 2021, le casting s’apprête à travailler sur les premières lectures, alors qu’il n’y pas encore l’armada de techniciens qui va permettre la fabrication. Pourtant, les choses s’accélèrent lors du mois suivant. Presque simultanément, le premier assistant-réalisateur et la directrice de la photographie s’engagent dans l’aventure. Tous deux se révèlent de véritables atouts.
Le premier assistant officie également en tant que directeur de production. Il veille à faire la liaison entre les différents fournisseurs, les mairies pour les lieux de tournage, ainsi qu’à organiser les équipes et les horaires. Quant à la directrice de la photographie, c’est son réseau qui complète petit à petit les postes principaux. Sa disponibilité et son investissement permettent de concevoir les plans et les lumières que le réalisateur souhaite.
D’autres aides proviennent de structures séduites par l’idée. La Compagnie Camélia s’associe et devient un précieux premier pilier. Puis, A la Maze On Production consolide le soutien. C’est là que naît la composition et la bande originale du film. En effet, la musique tient un place réellement importante pour amplifier l’émotion dépeinte à l’image.
Y croire jusqu’au bout
Pour que le court métrage soit dans la boîte, 4 jours épiques se succèdent. Puis, la postproduction dure quasiment toute une année. Plusieurs problèmes barrent la route de la finalisation du travail. Toutefois, à force de volonté et de persévérance, c’est au mois d’août 2022 que s’achève un parcours incroyable.
Derrière cette machinerie, il n’y aucune subvention et aucun financement public, parce qu’aucune demande n’est effectuée auprès des institutions au moment d’engager les choses. Certes, il s’agit d’un choix, mais qui permet à « D’amour et d’encre » de se présenter sous sa forme actuelle.
Désormais, il existe grâce à une équipe de passionnés qui espèrent montrer leur savoir-faire et leur maîtrise dans la production d’une œuvre cinématographique.
Par ailleurs, DENAN Productions a l’immense joie d’annoncer que le film remporte le prix de la meilleure comédie au NICOMEDIA INTERNATIONAL AWARDS. Une première récompense qui, nous l’espérons, en appellera d’autres.
Crédits photos : Emeric Gallego